LE GROUPE CONTACT a connu des prémisses : dans le cadre du suivi de la mise en application du versant ambulatoire de la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST), le ministère de la Santé avait organisé, voici une dizaine de jours, une réunion avec l’ensemble des syndicats et des instances concernées. « Ce n’était pas une invitation, mais plutôt une convocation militaire » indique à ce sujet le Dr Michel Chassang, président de la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), qui, avec son allié le Syndicat des médecins libéraux (SML), avait décliné l’invitation, peu disposé à recommencer « le bazar des EGOS » (les états généraux de l’organisation des soins, réunis au début de 2008).
Pour le patron de la CSMF, il n’était de toute façon « pas très opportun de se précipiter si peu de temps après une élection qui a dégagé une forte majorité d’opposants à cette loi ». Même tonalité du côté du SML dont le président Christian Jeambrun avait indiqué au ministère qu’il refusait de participer aux réunions de ce groupe « si elles n’étaient pas précédées par une réunion avec les seuls syndicats représentatifs ».
C’est donc sur la base d’un rendez-vous mutuellement concerté entre ces syndicats représentatifs et la directrice de la DGOS, que ceux-ci vont se retrouver au ministère le 4 novembre prochain. « L’objectif de ce groupe contact est de créer une articulation entre le monde ambulatoire et les ARS [agences régionales de santé] », indique de son côté Claude Leicher, président de MG-France, qui n’accepterait pas qu’une administration « nous dise comment nous devons travailler ». « Ce groupe contact, ajoute-t-il, sera donc un lieu de négociations, une interface entre les libéraux et les ARS. » Le patron de MG-France souhaite d’ailleurs que les réunions de ce groupe soient pour les syndicats libéraux représentatifs l’occasion d’adopter « une attitude convergente vis-à-vis des ARS ».
Mais ce n’est pas gagné car, si du côté de la CSMF et du SML, on accepte ce nouveau rendez-vous, on y met quelques préalables. « Nous allons procéder à un bilan de la loi HPST, prévient Christian Jeambrun, qui compte bien mettre l’accent « sur ce qui ne (lui) convient pas ». Quant à Michel Chassang, il entend rappeler que le préalable à la pérennisation de ce groupe contact, « c’est le nettoyage de la loi HPST, nous sommes d’accord là-dessus avec le SML ».
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