EN VERTU D’UN ARRÊTÉ récemment publié (« Journal officiel » du 1er septembre), les ordonnances de tous les prescripteurs (libéraux et hospitaliers) devront être identifiées au moyen d’un procédé de type codes-barres afin d’en simplifier la saisie. L’arrêté prévoit que cette mesure sera mise en application pour « garantir la fiabilité des informations transmises ».
L’ordonnance devra être identifiée au moyen de deux codes-barres correspondant à l’identifiant personnel du prescripteur et à l’identifiant de la structure d’activité au titre de laquelle est établie l’ordonnance.
À l’heure où les médecins réclament une simplification administrative, cette disposition est accueillie fraîchement. Pour MG-France, « aucun professionnel de santé n’a été interrogé au préalable et aucun logiciel médical ne gère actuellement ni l’impression des codes à barres ni le numéro du répertoire partagé des professionnels de santé (RPPS) qui n’est d’ailleurs toujours pas utilisé à ce jour par l’assurance-maladie ». Pour la Confédération des syndicats médicaux français (CSMF), le gouvernement « vient d’enclencher la vitesse supérieure dans la complexification administrative de l’exercice médical ». La CSMF dénonce une mesure « aberrante », « dommage supplémentaire de la loi Bachelot » et appelle tous les médecins libéraux au boycott de cette disposition.
Au ministère de la Santé, on fait valoir qu’il s’agit d’une mesure prévue depuis la mise en place du RPPS, et qui devrait se déployer dans les deux ans qui viennent.
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