Editorial

Participer et voter

Publié le 22/09/2010
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Les médecins commencent à voter pour désigner leurs représentants aux unions régionales des professionnels de santé (URPS). Les enjeux ne sont pas minces.

Il s’agit pour les praticiens libéraux de montrer qu’ils ne sont ni indifférents ni sourds aux débats sur l’avenir du système de soins et qu’ils sont bien décidés à se faire entendre.

Des résultats de ces élections dépend la représentativité des différents syndicats. Et ce n’est pas rien alors que vont débuter des négociations pour une nouvelle convention qui dessinera les contours de l’exercice de la médecine libérale des prochaines années.

Mais les observateurs auraient tort de s’en tenir à ce seul aspect. Car l’enjeu est aussi politique, tout en étant régional. Ce scrutin désignera les représentants des médecins au sein des nouvelles agences régionales de santé qui ont des compétences très larges en matière de médecine libérale, d’organisation des soins, de permanence de soins, de démographie… Le nouveau pouvoir s’agissant de santé sera largement régional même s’il ne faut pas se leurrer : la France très centralisatrice veillera.

Il n’empêche : les médecins pourront faire entendre leur voix et leurs propositions dans les débats qui s’engageront demain aux sein des ARS. Et, à cet égard, tous les syndicats ne sont pas sur la même longueur d’onde et ne tiennent pas le même discours. C’est une des raisons d’être de la démocratie. Les médecins doivent choisir et donc élire. D’où l’importance du vote et de la participation qui devra être forte afin que les élus de demain soient reconnus comme les représentants incontestables de l’ensemble des médecins libéraux.

Le sondage publié hier par « le Quotidien?» montre la volonté des médecins de participer nombreux à ce vote. Il faut qu’il en soit ainsi.

 JACQUES DEGAIN

Source : Le Quotidien du Médecin: 8820