Le deuxième confinement vient de commencer et déjà certains syndicats de médecins libéraux prennent les devants : pas question de revivre la même situation qu'au printemps où les patients avaient déserté les cabinets de libéraux, provoquant retards de soins pour les uns et difficultés économiques pour les autres.
Ce vendredi, l'Union syndicale Avenir Spé-Le BLOC appelle à prévenir le phénomène de « patients privés de soins et ses conséquences » et incite les patients à continuer de consulter leur médecin. En cas d'intervention déjà programmée, ils invitent les personnes concernées « à se rapprocher de leur chirurgien pour évaluer leur situation médicale et éviter tout retard préjudiciable de prise en charge ». Cet appel syndical intervient alors que le plan blanc – et donc la déprogrammation des interventions non urgentes – est activé depuis hier pour tous les hôpitaux du territoire, et les cliniques de certaines régions.
« La situation sanitaire actuelle exige de pouvoir prendre en charge l'ensemble des patients Covid, sans pour autant négliger les autres pathologies, estiment Avenir Spé et le BLOC. Le report éventuel des soins programmés ne peut résulter que d'un avis médical, et toute symptomatologie nouvelle grave doit être médicalement évaluée. »
Diagnostics différés, retards de traitement
Le message est le même du côté de la Fédération nationale des médecins radiologues (FNMR, par ailleurs adhérente à Avenir Spé). Lors du premier confinement, la communication officielle « inadaptée et anxiogène » a paniqué les patients, qui ont renoncé à se rendre dans les cabinets de radiologie. « Beaucoup de diagnostics et de suivis de pathologies chroniques ont été différés, entraînant le retard des traitements », pointe la FNMR, tout en rappelant que « les règles de sécurité sanitaires assurent la sécurité des patients et des équipes des cabinets ».
Ces règles permettent d’assurer les examens de dépistage, organisé ou individuel, notamment du cancer du sein, souligne le syndicat. Il attend de l’État et des agences régionales de santé (ARS) une communication adéquate qui « incitera les patients à ne pas prendre de retard dans leur parcours de soins » et appelle les médecins radiologues libéraux à maintenir l’activité de leurs centres d’imagerie.
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