La ministre de la Santé a fixé les orientations de la future convention médicale, qui sera négociée à partir de février 2016 entre les syndicats de médecins libéraux et l’Assurance-maladie.
Marisol Touraine espère à cette occasion renouer le dialogue avec les médecins libéraux. « Cette nouvelle convention doit permettre de renforcer l’attractivité et la reconnaissance de l’exercice libéral. Je souhaite qu’elle marque aussi une nouvelle étape dans les relations entre l’Assurance-maladie et les médecins libéraux. L’objectif est, notamment, de libérer du temps pour les médecins, en réduisant les échanges administratifs avec les caisses, pour leur permettre de se consacrer pleinement à leur métier », écrit la ministre dans un courrier adressé ce mercredi au président de l’Union nationale des caisses d’Assurance-maladie (UNCAM).
Évolution des modes de rémunération
Ce texte fixe les orientations principales pour les futures négociations. Les modes de rémunérations « devront prendre en compte l’évolution de l’exercice médical, avec des patients plus âgés et des consultations plus longues », écrit Marisol Touraine dans un communiqué. Les résultats obtenus dans la maîtrise de dépassements d’honoraires, grâce aux mesures mises en place par l’avenant 8, « devront être pérennisés et amplifiés ».
Concernant l’accès aux soins, elle annonce que « des actions fortes devront être conduites pour réduire les délais d’attente et augmenter le nombre de nouveaux patients reçus chez les médecins spécialistes, notamment de premier recours ».
La ministre met également l’accent sur la prévention, « notamment la vaccination et le dépistage, au service des grandes priorités de santé publique ». « De nouveaux objectifs pourront être intégrés pour mieux lutter contre les inégalités sociales de santé, en tenant notamment compte de l’exercice en zone socialement défavorisée » détaille le communiqué.
Au mois d’octobre dernier, le patron de la CNAM, Nicolas Revel, avait évoqué les négociations conventionnelles à venir. Sans écarter la question de la rémunération des médecins, il avait tenu à rappeler que les discussions se heurteraient au principe de réalité. « Nous ne pourrons tout financer, il faudra faire des choix et décider des priorités », avait-il prévenu.
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