APRÈS LA PARUTION des décrets encadrant la télémédecine (« le Quotidien » du 25 octobre), le Groupe Pasteur Mutualité publie les résultats d’un sondage sur l’intérêt des Français pour cette activité (étude réalisée avec ViaVoice auprès d’un échantillon de 1 010 personnes interrogées les 28 et 29 octobre par téléphone). Seulement 17 % des Français s’y déclarent prêts à utiliser Internet pour consulter un médecin. Les 8 personnes sur 10 rétives le sont pour de multiples raisons : crainte d’un mauvais diagnostic, besoin de proximité dans la relation avec le médecin, méconnaissance des procédures…
Néanmoins, la perspective de e-consultations n’est pas envisagée de la même façon selon les catégories de Français sondés : ceux qui disposent de peu de temps libre (les actifs, les jeunes parents…) ou les utilisateurs réguliers d’Internet y sont davantage prêts que les autres. L’âge, souligne le Groupe Pasteur Mutualité, n’est pas un critère déterminant : 22 % des 25-49 ans sont partants pour une consultation « virtuelle », 14 % des 18-24 ans. Socio-professionnellement, les cadres (séduits à 32 %) et les professions intermédiaires (24 %) apparaissent les plus enclins à tenter l’aventure. Enfin, le sondage montre que la télémédecine qui est volontiers présentée comme un moyen de lutter contre la désertification médicale séduit paradoxalement bien plus les habitants de l’agglomération parisienne (22 % sont intéressés) que ceux des communes rurales (14 %).
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique