Il est très intéressant de lire les différents articles publiés sur le site du Quotidien. De cette façon, nous pouvons prendre connaissance du comportement des politiques, mais aussi de nos concitoyens vis-à-vis du corps médical. Ainsi, nous remarquons que 25 % des médecins se disent « malheureux », et que quelques jours auparavant nous sommes informés de l’agression d’une collègue sur Nîmes.
Nous ne pouvons rester insensibles vis-à-vis de ce fait divers. En effet, notre consœur ne faisait qu’apporter des soins auprès de ses patients, et malgré cette action humaniste, elle a été sauvagement frappée.
Comment peut-on encore accepter de telles actions, et pourquoi ce fait divers n’a-t-il pas été relayé dans les colonnes de la presse nationale et dans un reportage télé ? Tout simplement, car le médecin n’obtient plus la considération d’autrefois. Il est devenu un professionnel comme un autre, et à ce titre un « pigeon » que l’on peut plumer sans vergogne.
En guise de récompense, on se fait molester
Prenant acte de ce fait, nous pouvons aisément comprendre les raisons qui poussent les médecins à être « malheureux ». Ils aident leur prochain, et en guise de récompense ils se font molester et humilier.
Le pire dans cette histoire, c’est l’absence de réaction de nos dirigeants politiques qui malgré plusieurs affaires de ce type n’ont jamais mis les moyens pour donner les moyens suffisants pour mieux assurer la sécurité des médecins. Ils ne se donnent pas non plus la peine de marteler les valeurs qui doivent faire la fierté de notre nation. Bien entendu certains se fendent d’un discours, mais les actes restent dans les tiroirs.
Alors, ne soyons pas étonnés (et félicitons-nous) de ne plus trouver des jeunes pour aller dans les banlieues non sécurisées. Les médecins ne sont pas des super héros. Ils aiment leur métier, mais veulent aussi vivre convenablement sans se faire frapper… D’ailleurs les forces de l’ordre l’ont bien compris car elles n’interviennent plus dans certains quartiers sans être en grand nombre.
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