La relation médecin-patient n’est pas un long fleuve tranquille. L’histoire racontée par ce généraliste des Pays de la Loire, victime du vol de son téléphone mobile, en est une illustration.
Fin avril, le médecin réalise un soir que son téléphone a disparu. Après quelques recherches infructueuses, il consulte le service de géolocalisation à distance de son mobile afin de le repérer. Coup de chance, le téléphone est allumé, connecté au réseau et localisable. Verdict : l’appareil n’est pas au cabinet du médecin, ni à son domicile, mais dans une autre maison... chez un patient !
Le médecin suspecte un vol. Il porte plainte à la gendarmerie et indique la dernière localisation du téléphone, au domicile de son patient. « Je n’ai pas eu le choix. C’est la procédure demandée par les opérateurs pour bloquer le mobile », explique au « Quotidien » le praticien. Le vol de cet outil de travail n’est pas anodin pour un professionnel de santé. « Je m’en sers pour stocker des données personnelles, gérer tous mes patients… C’est un problème de savoir qu’il est dans la nature », souligne-t-il.
Il n’a d’ailleurs pas attendu que son opérateur agisse pour prendre des mesures radicales et empêcher quiconque de fureter dans l’appareil. « J’ai tout de suite bloqué le mobile et effacé la mémoire à distance », une possibilité disponible sur la plupart des smartphones dont le service de localisation a été activé (Android, iOS, Windows phone).
« Ça m’est déjà arrivé par le passé... confie-t-il au « Quotidien ». Ce sont généralement des gens qu’on ne connaît pas. Une fois, les patients sont arrivés à plusieurs et l’un d’eux a tenté de me voler des espèces pendant que j’examinais leur enfant. Heureusement, je m’en suis aperçu ! »
Sur Twitter, quelques professionnels de santé témoignent eux aussi de mauvaises expériences. Ce remplaçant qui s’est fait volé 50 euros en espèce, cette aide-soignante qui s'est fait dérober son téléphone à l’hôpital...
Ces situations ne sont pas si rares à en croire les statistiques de l’Ordre. Près de 20% des incidents déclarés par les médecins en 2014 relevaient d’un vol : généralement des ordonnances, des tampons professionnels, portefeuille, sacoche, ordinateur, argent liquide, carte bancaire…
Le médecin ne s’attend pas à ce que ce patient, occasionnel, remette les pieds dans son cabinet, mais « s’il revenait, je lui dirais que je ne tiens plus du tout à le voir compte tenu de ce qu’il a fait », précise-t-il.
Au passage, le généraliste pointe du doigt une anomalie dans la relation du médecin traitant avec son patient : « Un malade peut changer de médecin traitant plusieurs fois par jour, mais un médecin, lui, ne peut pas rompre le contrat. » Selon lui, il n’y a aucun moyen de faire cesser cette relation. « On peut être tenu responsable d’un mauvais traitement pour un patient qu’on ne voit plus depuis des années », regrette le généraliste.
Fin avril, le médecin réalise un soir que son téléphone a disparu. Après quelques recherches infructueuses, il consulte le service de géolocalisation à distance de son mobile afin de le repérer. Coup de chance, le téléphone est allumé, connecté au réseau et localisable. Verdict : l’appareil n’est pas au cabinet du médecin, ni à son domicile, mais dans une autre maison... chez un patient !
Le médecin suspecte un vol. Il porte plainte à la gendarmerie et indique la dernière localisation du téléphone, au domicile de son patient. « Je n’ai pas eu le choix. C’est la procédure demandée par les opérateurs pour bloquer le mobile », explique au « Quotidien » le praticien. Le vol de cet outil de travail n’est pas anodin pour un professionnel de santé. « Je m’en sers pour stocker des données personnelles, gérer tous mes patients… C’est un problème de savoir qu’il est dans la nature », souligne-t-il.
Il n’a d’ailleurs pas attendu que son opérateur agisse pour prendre des mesures radicales et empêcher quiconque de fureter dans l’appareil. « J’ai tout de suite bloqué le mobile et effacé la mémoire à distance », une possibilité disponible sur la plupart des smartphones dont le service de localisation a été activé (Android, iOS, Windows phone).
Vols d'ordonnances, de tampons, de portefeuille ou de sacoche...
Le médecin a-t-il été tenté de contacter directement son patient ? « Je n’en avais pas vraiment envie. Chacun son boulot. C’est à la police ou à la gendarmerie d’agir dans un cas comme celui-ci », répond le généraliste, qui ajoute qu’il n’a pas été surpris outre mesure qu’un patient puisse lui avoir dérobé un objet personnel.« Ça m’est déjà arrivé par le passé... confie-t-il au « Quotidien ». Ce sont généralement des gens qu’on ne connaît pas. Une fois, les patients sont arrivés à plusieurs et l’un d’eux a tenté de me voler des espèces pendant que j’examinais leur enfant. Heureusement, je m’en suis aperçu ! »
Sur Twitter, quelques professionnels de santé témoignent eux aussi de mauvaises expériences. Ce remplaçant qui s’est fait volé 50 euros en espèce, cette aide-soignante qui s'est fait dérober son téléphone à l’hôpital...
Ces situations ne sont pas si rares à en croire les statistiques de l’Ordre. Près de 20% des incidents déclarés par les médecins en 2014 relevaient d’un vol : généralement des ordonnances, des tampons professionnels, portefeuille, sacoche, ordinateur, argent liquide, carte bancaire…
Le médecin ne s’attend pas à ce que ce patient, occasionnel, remette les pieds dans son cabinet, mais « s’il revenait, je lui dirais que je ne tiens plus du tout à le voir compte tenu de ce qu’il a fait », précise-t-il.
Au passage, le généraliste pointe du doigt une anomalie dans la relation du médecin traitant avec son patient : « Un malade peut changer de médecin traitant plusieurs fois par jour, mais un médecin, lui, ne peut pas rompre le contrat. » Selon lui, il n’y a aucun moyen de faire cesser cette relation. « On peut être tenu responsable d’un mauvais traitement pour un patient qu’on ne voit plus depuis des années », regrette le généraliste.
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