Sale automne pour la médecine libérale.
Le budget de la Sécu prévoit un objectif national des dépenses d’assurance-maladie historiquement bas (1,75 %) en 2016, avec un tour de vis sur les prescriptions (génériques, IJ, transports). L’Assemblée s’apprête de son côté à adopter le tiers payant généralisé intégral à partir du 1er novembre 2017. Et pour ne rien arranger, voilà les médecins de ville présentés comme les principaux professionnels de santé fraudeurs à l’assurance-maladie après qu’un rapport de la CNAM a fuité dans « les Échos ». N’en jetez plus ! De nombreux représentants des praticiens libéraux ont dénoncé une campagne de dénigrement et les amalgames entre « fraude » et « activité fautive ».
Ce n’est pas tout : le jour même où l’ensemble des syndicats affichaient leur unité contre la loi de santé, le collectif interassociatif sur la santé (CISS) appelait à supprimer sans délai la liberté d’installation des médecins, pressant les autorités de mettre en place une carte sanitaire libérale opposable (pour l’ouverture des cabinets médicaux). Il y a quelques semaines, le Sénat avait durci le projet de loi de santé en instaurant l’obligation d’une négociation conventionnelle sur l’implantation des médecins dans les zones sous-denses et sur-denses. Cerise sur le gâteau, le CISS souhaite que des « mécanismes de désincitation » dans les zones sur denses soient inscrits dans la prochaine convention et que les dépassements d’honoraires soient plus fermement encadrés dans les zones surmédicalisées. Si l’on ajoute à ce tableau les contraintes de la mise aux normes des cabinets, cela fait beaucoup pour une profession...
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