Un gros enjeu pour les médecins exerçant en clinique privée

Publié le 22/09/2010
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Crédit photo : S Toubon

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ENVIRON 25 000 spécialistes exerçant en clinique privée sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants aux URPS unions régionales des professionnels de santé). Un événement dont le Dr Jean-Luc Baron modère la portée, considérant que seules les Conférences médicales d’établissement (CME) sont à la manœuvre pour les gros dossiers spécifiques au secteur hospitalier. « Les URML [unions régionales des médecins libéraux, NDLR] se sont rarement intéressées, ou par endroits seulement, aux médecins des cliniques, observe le Dr Baron, président de la Conférence des présidents de CME de l’hospitalisation privée. Le seul véritable enjeu des URPS, c’est l’organisation de la permanence des soins. Et la rémunération. C’est tout ».

Le Dr Jean-Paul Ortiz, président du Syndicat national des médecins de l’hospitalisation privée (SYMHOP), n’est pas franchement de cet avis. « Localement, on a besoin de représentants parlant au nom de tous les médecins des cliniques sur des sujets transversaux comme la permanence des soins bien sûr, mais aussi la répartition de l’offre sur le territoire et l’attribution des missions de service public aux cliniques – notamment l’accueil des internes en clinique. Les URPS auront aussi un rôle national à jouer sur le paiement de la permanence des soins, la responsabilité civile médicale, le salariat des médecins en clinique (auquel je m’oppose), et le secteur d’exercice. »

Les Drs Baron et Ortiz se rejoignent sur un point : tous deux regrettent l’éclatement des votes entre les deuxième et troisième collèges. « Un facteur d’affaiblissement majeur pour les médecins des cliniques », déplore le Dr Ortiz. « Ces élections ont pris un tour politique. La division opérée, plus que malvenue, ne reflète en rien la réalité de terrain », regrette le Dr Baron.

Du côté de la Fédération de l’hospitalisation privée (FHP), on se refuse à tout commentaire sur les enjeux à la clé. Spectatrice, la FHP n’a apporté aucun soutien officiel à telle ou telle liste. Mais plusieurs dirigeants de clinique, à la condition expresse de n’être pas cités, avouent leur impatience de connaître les résultats le 4 octobre. « Personnellement, je suis favorable à l’équipe qui poussera le secteur optionnel », glisse celui-ci. La CSMF a la cote, alors que la démarche du BLOC est perçue comme trop libérale, et susceptible d’effrayer une patientèle qui, depuis un an ou deux, retourne plus volontiers à l’hôpital public se faire opérer. « Les dépassements d’honoraires sont une grosse problématique pour nous, dit cet autre. La création du troisième collège peut faire émerger des gens nouveaux, cela crée une interrogation. Nous faisons comme les médecins, nous attendons les résultats du vote. Nous aviserons après. »

D. CH.

Source : Le Quotidien du Médecin: 8820