La réforme de la gouvernance du développement professionnel continu (DPC) est en marche.
Marisol Touraine a chargé Michèle Lenoir-Salfati, sous-directrice générale de l'offre de soins (DGOS), de préfigurer la nouvelle agence nationale de développement professionnel continu (ANDPC), qui remplacera l'organisme gestionnaire en place (OGDPC) à partir du 1er juillet.
Michèle Lenoir-Salfati connaît bien le sujet. Elle avait mené la concertation sur la réforme du DPC inscrite dans la loi de santé (l'obligation deviendra triennale), après le sévère rapport de l'IGAS. Sa mission sera notamment d'adapter le système d'information réservé à l'enregistrement des organismes et des programmes de DPC, et permettant le suivi des inscriptions des professionnels. Marisol Touraine souhaite aussi que la future agence élabore un « portfolio dématérialisé retraçant le parcours de DPC des professionnels » et engage des travaux permettant d'évaluer l'offre de DPC.
Sur le terrain, les responsables du milieu associatif, échaudés par des années d'errance sur ce dossier, jugeront sur pièces. « Avec l'ANDPC, on assiste à un ravalement de façade. Dans le fond, ça ne bougera pas beaucoup », estime le Dr Jean-Claude Soulary, président de MG Form. Le médecin redoute que l'ANDPC, composée d'un conseil d'administration, d'un comité d'éthique, d'un conseil de gestion ou encore de 7 conseils scientifiques indépendants (CSI), demeure une « structure lourde ».
« On passe d'un organisme gestionnaire à une agence d'État, avec une directrice nommée qui a tous les pouvoirs, analyse le Dr Bernard Ortolan, directeur scientifique d'Evolutis DPC. Ce qui conditionnera la réussite du dispositif, ce sera son financement et le contrôle de la qualité des actions délivrées. »
Action praticiens hôpital, qui réunit Avenir hospitalier et la CPH, réclame de son côté des moyens financiers suffisants et « pérennes » pour le DPC, « sinon le financement direct par l'industrie fera perdurer les conflits d'intérêts encore trop fréquents. »
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