LA SECONDE VIE de la réforme de la médecine du travail commencera dès mercredi prochain, 19 janvier, à la commission des Affaires sociales du Sénat. La sénatrice Anne-Marie Payet, membre de l’Union centriste, présentera une nouvelle mouture du texte, qui, en fait de « nouveauté », « reprend l’aboutissement du long débat conduit dans les deux assemblées, puis en commission mixte paritaire, dans le cadre de la loi réformant les retraites. » Une semaine plus tard, le mercredi 26, les sénateurs examineront les amendements extérieurs qui peuvent être déposés jusqu’au 24. Enfin, le texte sera discuté en séance publique le 27 janvier, avant d’être renvoyé devant l’Assemblée nationale.
Un calendrier en forme de compte à rebours pour les professionnels de santé qui s’opposent à cette réforme. « Nous avons écrit aux parlementaires, puis nous les avons rencontrés pour les convaincre que ce texte bafoue les principes qui fondent notre métier depuis 1946, explique Mireille Chevalier, secrétaire générale du Syndicat national des professionnels de la santé au travail (SNPST), mais seule l’opposition semble nous entendre. » Pas question pour autant de baisser les bras. Le SNPST, associé, au sein du collectif Santé Travail, à Santé et médecine du travail (SMT), et Solidaires entend « bouger et faire du bruit », en s’appuyant notamment sur le collectif sur les retraites, qui rassemble partis et associations de gauche. Mireille Chevalier dénonce un texte qui « signe la mort de la prévention de la santé au travail », en rendant responsables du choix des missions les services de médecine du travail, présidés par les employeurs. Et qui agit comme repoussoir pour les nouvelles générations, alors que d’ici à 2030, le nombre de médecins du travail risque de passer de 6 500 à 2 300.
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