LE NOM DE L’ENTREPRISE finalement retenue pour l’hébergement des données du dossier médical personnel (DMP) devrait être rendu public « dans les prochains jours ». L’information émane de ASIP-Santé (Agence des systèmes d’information partagés de santé), qui maintient son objectif de lancer les premiers DMP dès cette année 2010, tout en restant prudente sur le nombre de dossiers déployés – ceux-ci devraient être délivrés à des patients atteints de maladies chroniques et nécessitant, plus que les autres, une coordination des soins entre professionnels de santé.
Initialement, quatre entreprises (Orange, Santeos, Cegedim et Sqli) s’étaient portées volontaires pour l’hébergement des données du DMP. On a appris par la suite que le dossier d’Orange avait été écarté de l’appel d’offres pour des raisons de forme. Tout récemment, il était annoncé que La Poste, associée à la société française de services informatiques Atos Origin, rejoignait le groupe des candidats à l’hébergement. À l’ASIP-Santé, on ne confirme ni n’infirme. Mais on précise que seules quatre candidatures ont bien été retenues dans le cadre de l’appel d’offres.
Il reste beaucoup de chemin à parcourir avant la généralisation du DMP : choix de l’identifiant national de santé, qui devra être distinct du numéro de Sécurité sociale ; choix du système d’identification du professionnel de santé (la carte CPS ne semble pas adaptée à cette mission) ; mise en uvre de l’interopérabilité entre les différents systèmes ; cryptage et sécurisation des messageries véhiculant ces informations… La généralisation du DMP à l’ensemble des patients français n’est pas encore pour demain. Les ratages du GIP-DMP, chargé dans un premier temps du déploiement du dispositif en France, ainsi que l’exemple des pays (comme le Canada) engagés sur la même voie, incitent l’ASIP-Santé à la prudence.
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