LA NOUVELLE gouvernance des systèmes d’information de santé se met en place en tirant les leçons du passé. La future ASIP (agence des systèmes d’information partagés de santé) a profité du salon HIT qui s’est tenu du 26 au 28 mai Porte de Versailles à Paris pour présenter les ENRS (Espaces numériques régionaux de santé) destinés à remplacer les plates-formes régionales de services. Il s’agit pour le moment d’un concept, visant à constituer un « ensemble de services dématérialisés, reposant sur un dispositif technique normé, porté institutionnellement par l’ARS (agence régionale de santé) et piloté par une maîtrise d’ouvrage régionale unique et pérenne ».
Cette création s’est imposée après l’état des lieux réalisé par le GMSIH (Groupement pour la modernisation des systèmes d’information hospitaliers) et le GIP-DMP dans 23 régions. Dix régions (Aquitaine, Bretagne, Centre, Franche-Comté, Ile-de-France, Limousin, Midi-Pyrénées, Pays-de-Loire, Picardie et Rhône-Alpes) ont développé des plates-formes de service** et six en préparent. Force est de constater que les systèmes sont hétérogènes et les maîtrises d’uvre multiples. « Il faut un cadrage national », explique Anne Monier, responsable des expérimentations au GIP-DMP/ASIP en précisant que la forme juridique des ENRS permettra les partenariats publics-privés. Le choix des normes et standards adaptés au contexte de santé français sera achevé cet été. La procédure d’agrément des hébergeurs de données de santé s’est engagée avec les deux premières demandes (sur un total de 50 à 60 attendues). L’identifiant national de santé calculé (INS-C), – en fait un NIR ajoutant des éléments lus sur la carte Vitale – sera disponible cet été. Et on devrait savoir aujourd’hui quelles sont les expérimentations qui auront obtenu un financement du GIP-DMP pour continuer. Un premier verdict.
Le rapport est disponible sur http://www.d-m-p.org/index.php
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