Nous sommes en pleine trêve olympique. Cette douce période de paix – dans les faits, soyons honnêtes, un cessez-le-feu très relatif – commence, nous disent les historiens grecs, un mois avant l’ouverture des jeux. Peut-on rêver meilleurs augures pour la négociation sur les dépassements d’honoraires qui va s’ouvrir dans dix jours ?
Le contexte est propice. Rivaux ou camarades, l’assurance-maladie, les complémentaires et les syndicats médicaux baigneront, tout au long de leurs débats, dans l’esprit olympique. Éclairés par la flamme, exhortés par la ministre à « l’audace collective et à l’audace partagée » (c’est la formule dont use Marisol Touraine dans l’entretien que nous publions aujourd’hui), ils ne peuvent pas ne pas s’entendre. Impossible.
Gare, toutefois, à ne pas pousser trop loin le bouchon olympique. « Citius, Altius, Fortius » (« Plus vite, plus haut, plus fort »), la devise donnée par le baron de Coubertin à la formule moderne des jeux, ne convient pas pour envisager l’avenir des dépassements d’honoraires. L’adage doit être renversé. « Minus citus, Minus altus, Minus fortis » paraît bien plus approprié. Et si, vraiment, certains négociateurs s’en trouvent rebutés, ils pourront se rabattre sur l’inusable « l’important, c’est de participer ».
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