L’UMESPE, branche spécialiste de la CSMF, a salué ce jeudi la mise en place progressive de plusieurs dispositifs tarifaires négociés ces derniers mois par les partenaires conventionnels.
Le contrat d’accès aux soins (CAS), proposé aux praticiens de secteur II pour réguler les dépassements d’honoraires, et signé par 5 200 praticiens selon la CNAM, fait l’objet de toutes les attentions syndicales.
Selon ses propres sources, le syndicat, favorable au dispositif, indique que plus de 33 % des radiothérapeutes, internistes, endocrinologues, anapaths, pneumologues et médecins à exercice particulier (MEP) éligibles ont adhéré au dispositif.
À l’inverse, moins de 10 % des chirurgiens, anesthésistes et ophtalmologues se seraient laissés convaincre.
« Je suis optimiste, affirme le Dr Jean-François Rey, président du syndicat. Le dispositif est en train de se mettre en place, malgré les retards liés au manque de communication de l’assurance-maladie. Laissons tranquilles les retardataires s’il s’agit de médecins en secteur II qui dépassent "normalement" le tarif Sécu. Ils pourront toujours adhérer au contrat d’accès aux soins plus tard. »
1 750 euros pour la gestion du cabinet
L’UMESPE se réjouit aussi de l’ouverture de la rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) aux gastroentérologues au 1er juillet. Ils pourront, au même titre que les cardiologues, bénéficier du volet « gestion du cabinet » du dispositif (assorti de 1 750 euros par an à ce titre). « La rémunération forfaitaire remplace aujourd’hui l’augmentation du C, a relevé le Dr Rey. C’est ce que souhaitent les jeunes. Il y a une vraie conjonction d’intérêt entre la ministre, les jeunes médecins et nous ! »
L’UMESPE regrette néanmoins que l’ouverture du paiement à la performance aux pédiatres et aux endocrinologues soit « en attente pour des questions de calendrier ». À terme, le syndicat souhaite voir cette rémunération sur objectifs « ouverte à toutes les autres spécialités ».
Enfin, l’UMESPE pose quelques garde-fous au prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS). « Nous avons rappelé à Marisol Touraine qu’il est hors de question de toucher au secteur II et qu’après l’imagerie, la biologie et la radiologie, de nouvelles baisses tarifaires seraient illégitimes, surtout si l’on prend en compte le milliard d’euros économisé par les médecins de ville sur l’ONDAM ces trois dernières années », a conclu le Dr Rey.
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