Pièce maîtresse

Un autre médecin de la structure a par ailleurs calculé (en extrapolant à partir de quelques patients) que le temps nécessaire à l’alimentation du DMP de ses 1 450 patients serait de deux mois et demi, à raison de 52 heures par semaine…

« La CNAM écrit elle-même que le VSM est la pièce maîtresse du DMP, mais voudrait que les médecins fassent ce travail bénévolement ? Ce n’est évidemment pas acceptable », conclut la FMF.

De son côté, l’URPS médecins libéraux Auvergne-Rhône-Alpes estime que le temps passé à alimenter le VSM équivaut à une visite longue. « Nous avons mené ce travail il y a plusieurs années déjà avec les assistants techniques en informatique médicale, explique le Dr Marcel Garrigou-Grandchamp, ancien généraliste lyonnais élu de l'URPS et expert de la cellule juridique de la FMF. En rapportant le temps passé par dossier, nous avons évalué que la rémunération nécessaire était de 70 euros [pour la première alimentation, NDLR], soit le coût d'une visite longue actuelle. »

Depuis la relance du DMP en novembre 2018, plus de 5 millions de dossiers sont ouverts et 6,5 millions de documents y ont été déposés. 14 % d'entre eux ont été alimentés par des professionnels de santé libéraux.