Combien de médecins cesseront-ils leur activité le 15 septembre prochain, refusant l’obligation vaccinale contre le Covid ? Ils sont quelques-uns à revendiquer le choix de s’opposer au pass sanitaire sur les réseaux sociaux et dans les médias.
L’un d’eux, une généraliste des landes, s’est exprimée sur France Bleu, sans que son nom ait été dévoilé. Elle refuse de se faire vacciner avec les produits à ARNm de Pfizer et de Moderna, estimant qu’« ils sont toujours en cours d’expérimentation » et que ce qu’elle en connaît ne la rassure pas. « C’est vrai que pour les patients à risque, c'est important, ça, c'est sûr, reconnaît-elle tout de même. Mais pour ceux qui ne sont pas à risque, je ne comprends pas qu'on ne puisse pas attendre. » En bonne santé, la quarantaine, cette généraliste estime donc qu’elle n’a pas à se faire vacciner. « Je n'ai pas envie de plus tard regretter de l'avoir fait », dit-elle.
Mise en danger des patients ?
La sécurité de ses patients ? « Je ne vois pas en quoi je suis un danger pour mes patients et pourquoi on m’interdirait d'exercer. Juste parce que le vaccin, je ne l'ai pas fait », revendique la praticienne qui argumente : « Je n’ai jamais attrapé de maladie pendant mon travail. Je me protège, me lave les mains. J’ai une bonne santé. J'ai une bonne hygiène de vie. Même pendant la pandémie, je n’ai jamais attrapé ce virus et pourtant je n’ai pas cessé d’exercer et d’examiner mes patients », explique-t-elle à France Bleu.
Malgré la pression de son entourage et de ses collègues pour la convaincre, elle assure qu’elle ne cédera pas, même si cela l’oblige à cesser son activité.
Il y a quelques jours, une généraliste de la Loire confiait au « Quotidien » sa volonté de refuser la vaccination pour les mêmes motifs. La médecin disait s’inquiéter des nombreux effets secondaires affectant ses patients ayant reçu des injections des vaccins à ARNm. En France, plus de 72 millions d’injections avaient été réalisées au 29 juillet 2021. 70 288 cas d’effets indésirables graves (23 %) et non graves (77 %) avaient été recensés à cette date. Ces données n’ont pas conduit à remettre en cause le bénéfice/risque des quatre vaccins disponibles en France.
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