ADOPTÉE le 15 septembre par les députés, source une nouvelle fois de grosses manifestations dans toute la France jeudi dernier, la réforme des retraites commence aujourd’hui son parcours au Sénat avec l’examen en commission du texte transmis par l’Assemblée. La séance publique débutera le 5 octobre ; l’agenda a prévu qu’elle dure deux semaines mais les débats au Sénat ne pouvant pas être limités dans le temps comme au Palais Bourbon, les hostilités risquent de se prolonger avant que la commission mixte paritaire referme le dossier.
Pour ceux qui, à l’instar des médecins hospitaliers en lutte pour la reconnaissance de la pénibilité du travail de nuit (voir photo), des médecins du travail mécontents de ce que le texte leur réserve (lire aussi ci-dessous le point de vue de Gilles Leclercq) ou encore des médecins libéraux qui s’aperçoivent qu’ils devront eux aussi attendre 67 ans pour bénéficier d’une retraite à temps plein, cette étape sénatoriale est une opportunité de faire bouger le texte. Car le groupe UMP ne dispose pas à lui seul de la majorité absolue, il est fragilisé. Gérard Longuet, le chef de file des sénateurs UMP, a d’ailleurs évoqué dès vendredi la possibilité d’« améliorer » la réforme des retraites « au bénéfice de catégories plus exposées » – il a cité entre autres les « travailleurs handicapés » et les « travailleurs au chômage âgés », pas les spécialités à garde ni la santé au travail…
Les syndicats, en tout cas, maintiennent la pression – une nouvelle journée nationale de grève est programmée le 12 octobre et des manifestations sont prévues dans toute la France dès samedi prochain. Les lobbies en tous genres s’agitent et, tout comme à l’Assemblée, une pluie d’amendements est attendue (le seul groupe communiste en défendra… 400).
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