Événements indésirables

Une formation pour les déclarer sur une plateforme

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Publié le 03/02/2020
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Le décret de décembre 2016 fait obligation à tout professionnel de santé de déclarer les événements indésirables graves associés aux soins sur une plateforme nationale. Une formation en e-learning permet de savoir mieux les identifier, les déclarer et les gérer.
La culture positive de l’erreur a du mal à s’implanter en France

La culture positive de l’erreur a du mal à s’implanter en France
Crédit photo : Phanie

La formation IMAGES (Identification, Méthodes, Analyse et Gestion des Événements indésirables graves associés aux Soins) est un nouvel outil destiné aux professionnels de santé exerçant en cabinet ou en établissement. Elle a pour objectif de clarifier et de démystifier l’ensemble du dispositif de déclaration des événements iatrogènes graves, qui peut sembler quelque peu obscur, afin de limiter le risque de les reproduire. La culture positive de l’erreur et le retour d’expérience ont encore du mal à s’implanter en France, ce qui a amené l'association La Prévention médicale (MACSF) à proposer cet E-learning.

De son côté, l’ANSM, en partenariat avec le Collège de la médecine générale et l’université Paris-Est-Créteil a réuni pour un hackathon sur les erreurs médicamenteuses, étudiants en médecine et en pharmacie, élèves infirmiers et élèves ingénieurs de l’École supérieure d’ingénieurs Paris-Est Créteil. Ils ont planché pendant 30 heures non-stop sur des services ou applications numériques innovants, pour faciliter la déclaration des cas d’erreurs médicamenteuses, aider à l’analyse des déclarations et informer les professionnels de santé et les patients. Le Jury a distingué les trois meilleurs projets. Le projet QRShare va intégrer un QR code contenant toutes les informations de l’ordonnance surla prescription du patient. Le projet Symbiosis vise à exploiter labase de données SICAP des Centres antipoison et de toxicovigilance afin d’extraire de façon automatisée les cas d’erreurs médicamenteuses vers la base nationale de pharmacovigilance puis celle des erreurs médicamenteuses via  un tri de pertinence fondé sur un algorithme développé à partir de trois critères (gravité, fréquence, type de population). Enfin le projet AlertMed veut simplifier la déclaration via  une application mobile à assistance vocale et un chatbot, et faciliter le suivi du signalement.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin