La psychiatrie attend du concret

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Publié le 03/09/2018
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L'été n'a pas éteint la crise dans les services de psychiatrie.

Après les mouvements sociaux dans les hôpitaux psychiatriques de Bourges, Allonnes, Rennes, Rouen, Le Havre ou Saint-Etienne ces derniers mois, la mobilisation continue au centre hospitalier Philippe Pinel d'Amiens. Initiée le 15 juin, la grève a été reconduite jusqu'au 30 septembre. Fermetures de lits voire de services, manque de moyens, sous-effectifs, postes de psychiatres non pourvus… Les facteurs sont nombreux qui concourent à la perte de sens et d'humanité dénoncée par les soignants. « La psychiatrie ne sera plus le parent pauvre », avait déclaré Agnès Buzyn en janvier, plan à l'appui, mais sans moyens financiers supplémentaires. La ministre instaurait en juin dernier le comité stratégique de la santé mentale et de la psychiatrie (CSSMP), avec une feuille de route censée « moderniser » la discipline. « Mesures bien légères » cinglent les instances syndicales. La psychiatrie sera-t-elle le « parent pauvre » de la réforme santé ?


Source : Le Quotidien du médecin: 9682