Médecins libéraux : sous le signe de l'interpro et des territoires

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Publié le 03/09/2018
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Crédit photo : GARO/PHANIE

Regroupés au sein de l'Union nationale des professionnels de santé (UNPS), les libéraux retrouveront la CNAM le 26 septembre pour conclure l'accord-cadre interprofessionnel (ACIP). Ce texte vise à favoriser la coopération libérale – médecins généralistes et spécialistes, chirurgiens-dentistes, sages-femmes, auxiliaires médicaux, biologistes, pharmaciens d'officine, transporteurs sanitaires – afin de mieux organiser les premiers et second recours. 

Grâce à cet accord, les partenaires conventionnels entendent développer l'exercice coordonné (entre les libéraux eux-mêmes mais aussi entre la ville et l'hôpital) ; soutenir la transition numérique en santé (déploiement des messageries sécurisées, généralisation du DMP) et simplifier les conditions d'exercice (guichets uniques d'information, téléservices, etc.). Négocié depuis six mois, le projet d'avenant mis sur la table en juillet par la Sécu ne convainc pas encore l'UNPS. « Nous attendons une nouvelle version du texte », confie la nouvelle présidente de la structure, Jocelyne Wittevrongel, pharmacienne. « Pas sûr qu'on s'achemine vers une signature, reconnaît le Dr Jean-Paul Ortiz, président de la CSMF. On n'est pas sur un clash mais il reste des points préoccupants comme la prescription électronique ». C'est l'assemblée plénière de l'UNPS, fixée au 4 octobre, qui donnera le feu vert ou pas à la signature.

En 2014, les « négos » sur l'ACIP avaient échoué en raison du champ trop restreint de la coordination libérale (les sorties d'hospitalisation) et des montants octroyés, jugés trop faibles. Cette fois, l'accord n'a pas inclu les rémunérations qui relèveront des accords conventionnels (monocatégoriels ou interpro-ACI).

La CSMF à Giens, le SML à Opio

Le nouveau cadre interpro, mais aussi la réorganisation territoriale (quelle place pour la médecine de ville dans la réforme santé ?), les soins non programmés et la mutation des structures professionnelles feront l'objet de débats nourris lors des traditionnelles universités d'été des syndicats.

La CSMF ouvrira le bal sur la presqu’île de Giens (Var), du 14 au 16 septembre, avec comme fil rouge la pertinence des soins. Agnès Buzyn est annoncée. Le SML retourne de son côté à Opio (Alpes-Maritimes) pour trois jours de congrès (12 au 14 octobre) autour du médecin manager de la santé. Quant au Centre national des professionnels de santé (CNPS), il fera sa grande rentrée le 5 octobre à Paris en présence... du Premier ministre, Édouard Philippe. 

Loan Tranthimy

Source : Le Quotidien du médecin: 9682