Plus de 900 sujets âgés de 63 à 67 ans (en grande majorité des femmes) ont été inclus dans cette étude. La masse musculaire appendiculaire était évaluée à l’inclusion. Quarante fractures ont été enregistrées pendant la période de suivi de 3 ans en moyenne.
Il n’existe pas de définition consensuelle de la sarcopénie et, au sein des définitions existantes, différents seuils de diagnostic de perte de masse musculaire sont proposés. Il s’agit essentiellement des seuils de Baumgartner, de la cohorte Health ABC study et de la Foundation for the National Institutes of Health sarcopenia project (FNIH) qui a publié ses recommandations l’an dernier et qui propose un seuil de masse musculaire appendiculaire ajustée au BMI.
Selon les résultats, il apparaît que le seuil proposé par la définition de Baumgartner est le plus adapté. En effet, après ajustement pour le sexe, l’âge, la durée de suivi et le score FRAX (Fracture risk assessement tool) avec DMO, le risque fracturaire est multiplié par 2,4 pour les valeurs du seuil de masse musculaire appendiculaire défini par Baumgartner. Aucun patient répondant au critère de diminution de masse musculaire défini par le FNIH n’a présenté de fracture.
Quelle définition de la sarcopénie ?
L’intérêt de cette étude est double. Tout d’abord parce qu’il n’existait pas de travail ayant démontré que la masse musculaire est un facteur indépendant de risque de fracture. C’est donc chose faite. Le deuxième point est que cette étude vient apporter des arguments pour s’accorder sur une définition de la sarcopénie. En 1998, Baumgartner définissait la sarcopénie par un index de masse musculaire squelettique (SMI) calculé comme le rapport entre la masse musculaire appendiculaire mesurée à partir des données d’un DEXA et la taille élevée au carré. Depuis, pour diverses raisons, d’autres paramètres ont été intégrés, comme la force musculaire ou la vitesse de marche. La question qui se pose aujourd’hui est de savoir s’il n’est pas logique d’adopter la définition de Baumgartner sans inclure d’autres paramètres. D’une part, parce que le seuil proposé dans sa définition est prédictif de fracture comme il l’est pour la chute (1), d’autre part parce qu’il est pour le praticien bien plus aisé à évaluer
(1) Trombetti A. et al Abstract 001247
(*) Bischoff-Ferrari HA et al. Osteoporos Int. 2015 Jun 12
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