Au niveau des pratiques alimentaires, « il y a un clivage très fort aussi bien chez l’adulte que chez l’enfant entre les catégories aisées et modestes, remarque Faustine Régnier, chercheur en sociologie au laboratoire Alimentation et sciences sociales (ALISS, INRA, Ivry-sur-Seine). Alors que dans les catégories aisées, on s’efforce très tôt de faire consommer et apprécier fruits et légumes frais aux enfants, tel un enjeu dès la diversification alimentaire, cela n’est pas le cas dans les catégories modestes où l’on en consomme moins avec, par ailleurs, plus de viennoiseries et de boissons sucrées ».
Le sens même que l’on donne à «bien manger », est intimement lié au milieu socio-économique. « Notre étude INRA a mis en évidence deux visions opposées, poursuit la chercheuse. "Bien manger" dans les classes aisées, c’est faire attention à sa santé à travers l’alimentation. Celle-ci a une visée éducative, il s’agit d’apprendre aux enfants à apprécier les aliments que l’on considère comme "bons" pour la santé, notamment fruits et légumes, sous la forme de règles très tôt appliquées. » Du côté des catégories modestes, la priorité est double : l’abondance alimentaire – qui peut conduire à des formes de suralimentation – et le choix offert – non sans fierté – aux enfants pour s’assurer qu’ils mangent, sans leur imposer trop de contraintes.
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