Deux types de stimulations électriques en gastroentérologie sont réalisées dans des centres spécialisés, dont la stimulation électrique gastrique dans les vomissements chroniques, avec ou sans gastroparésie. Les électrodes sont fixées à la paroi de l’antre gastrique. Bien que son efficacité soit validée par des études contrôlées randomisées et qu’elle soit coût efficace, cette technique onéreuse n’est pas remboursée. Le nombre d’épisodes de vomissements est réduit, par un effet sur les voies nerveuses afférentes issues de l’estomac et qui vont au système nerveux central.
Autre technique, utilisée en routine et cette fois-ci remboursée, la neuromodulation des racines sacrées (S2 ou S3 le plus souvent) ne se limite pas à l’incontinence urinaire mais est aussi utilisée dans l’incontinence fécale, où elle est efficace dans environ 70 % des cas (réduction de plus de 50 % des épisodes d’incontinence). Son mécanisme d’action n’est pas totalement élucidé, mais passe par un renforcement de l’activité sphinctérienne.
Toujours dans l’incontinence fécale, « les stimulations tibiales (TENS), soit cutanées soit sur le nerf tibial postérieur, sont en attente de validation, du fait d’un essai randomisé négatif, indique le Pr Guillaume Gourcerol, gastroentérologue au CHU de Rouen. C’est également le cas de la stimulation interférentielle (cutanée) dans la constipation (avec un essai randomisé négatif) ainsi que de l’électroacupuncture dans la dyspepsie et/ou gastroparésie, avec quelques essais contrôlés positifs mais de qualité modeste. Plus récemment, la stimulation magnétique transcrânienne répétitive (rTMS) et la stimulation vagale ont été testées dans le syndrome de l’intestin irritable. Mais aucune étude contrôlée n’est parue à ce jour. »
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