Le Congrès de l'ERS en bref

Publié le 02/10/2020
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Asthme sévère : de l’intérêt des pré et probiotiques

Une étude présentée par le Dr Catherine Moermans (Liège, Belgique) démontre pour la première fois le bénéfice d’une modification du microbiote dans l’asthme sévère. Dans ce travail, 46 adultes présentant une maladie mal contrôlée en dépit d’un traitement optimal ont été tirés au sort pour recevoir pendant 3 mois soit un placebo, soit un symbiotique, avec une gélule contenant 18 milliards de bactéries. Le critère principal d’évaluation a été atteint, avec un score moyen de contrôle de l’asthme ACQ qui est passé de 2,92 points à l’inclusion à 2,21 points après trois mois de traitement par symbiotique, alors que dans le groupe contrôle, le score ACQ n’a pas baissé de manière notable. Une amélioration significative de la qualité de vie sur le score AQLQ a également été observée, ainsi qu’une baisse significative du taux d’éosinophiles dans les crachats mais pas dans le sang.

Pneumothorax spontané : vers un traitement ambulatoire

Finies, les hospitalisations prolongées avec drainage pleural en cas de premier épisode de pneumothorax spontané ? Une étude britannique coordonnée par le Dr Rob Hallifax (Oxford, Grande-Bretagne), menée sur 236 patients (82 % d’hommes, 30,5 ans en moyenne), montre que la plupart des patients peuvent bénéficier, sans risque de complications supplémentaires par rapport au traitement habituel (drainage/aspiration), de la mise en place d’un drain de faible calibre ambulatoire après une aspiration de l’air contenu dans l’espace pleural.

Cancers et maladies respiratoires : les petits fumeurs sont aussi à risque

Quel est le véritable risque de maladies pulmonaires chez les petits fumeurs ? Alors que le nombre de fumeurs occasionnels augmente, l’étude présentée par le Dr Pallavi Balte (New-York, États-Unis) sur 18 730 personnes (63 ans en moyenne, 56 % de femmes) confirme, après un suivi de 17 ans, que la mortalité des petits fumeurs reste significativement plus élevée que celle des non-fumeurs, avec un risque de décès par maladies respiratoires multiplié par 2,5 et par cancer du poumon multiplié par 8,6.

À chacun sa réhabilitation respiratoire

Comment optimiser l’efficacité de la réhabilitation respiratoire chez les patients BPCO ? Pour l’équipe française du Dr Pauline Caille (Montpellier), il est essentiel d’analyser le profil psychologique des patients pour individualiser leur programme de rééducation respiratoire. En effet, certains préfèrent suivre des programmes en groupe, d’autres en hospitalisation, ou encore seuls. Leur degré de sédentarité doit aussi être analysé car outre les exercices programmés, c’est toute une remise en question de l’activité quotidienne qui doit être proposée.
 


Source : lequotidiendumedecin.fr