Une enquête a été menée sur cinq semaines en 2013 dans 22 des 24 structures douleur pédiatriques françaises pour déterminer les caractéristiques des patients reçus pour la première fois en consultation dans l’une de ces structures. 337 fiches ont été colligées concernant 192 filles (57 %) et 134 garçons, âgés en moyenne de 11 ans ; 28 de ces enfants avaient un handicap, 56 une maladie chronique. La majorité (96 %) avait déjà consulté pour leurs douleurs. 48 % des enfants avaient été orientés vers la structure douleur par un médecin hospitalier, 19 % par un généraliste, 15 % par un spécialiste libéral et 15 % par la famille. En tête des douleurs présentées par ces enfants : les céphalées (57 %) suivies par les douleurs musculosquelettiques (DMS, 26 %), des douleurs diffuses (12 %) des douleurs abdominales (6 %) et des douleurs neuropathiques (1 %). La douleur était présente depuis moins de 6 mois chez 14 % des enfants, depuis 3 à 6 mois chez 14 %, 6 mois à 3 ans chez 52 % et depuis plus de 3 ans dans 23 % des cas. La consultation a été réalisée par un médecin seul dans 64 % des cas, par plus d’un professionnel de santé dans 36 % des cas (un binôme médecin-infirmier dans 12 % des cas, médecin-psychologue dans 17 % des cas et médecin psychiatre dans 5 % des cas). La consultation durait en moyenne 70 minutes (1 h 30 à 2 heures pour 25 % des enfants et 2 heures ou plus dans 12 % des cas). La prise en charge proposée à l’issue de la consultation a été un suivi médical seul (27 %), une prise en charge médicopsychologique dans 71 % des cas. Le recours à la structure douleur a été estimé justifié dans 93 % des cas. Une hospitalisation a été jugée nécessaire pour 9 % des enfants et envisagée pour 10
%.
Les spécificités de ces données concernant l’enfant par rapport à celles relevées dans les structures douleur pour adultes concernent le type de douleurs (céphalées et DMS prédominantes alors que les douleurs de lombosciatiques et les douleurs neuropathiques sont en tête chez l’adulte (respectivement 20 % et 17 % des motifs de consultation), des consultations plus longues (70 minutes contre 49 chez l’adulte ), plus souvent réalisées en binômes et une prise en charge plus souvent médicopsychologiques (dans 71 % des cas contre 48 % chez l’adulte)
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