Pas d’ordonnance sans justification

Publié le 24/06/2011

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Le médecin à l’origine d’une demande d’examen radiologique est souvent considéré comme le prescripteur de cet examen. En fait, selon le Code de la santé publique, le véritable prescripteur (et donc responsable) d’un acte d’imagerie médicale est le radiologue qui le réalise, le praticien à l’origine de la demande étant considéré comme le médecin demandeur. Ainsi, un bilan radiologique doit être théoriquement appréhendé comme une consultation d'imagerie médicale, faite auprès du spécialiste qu'est le radiologue.

« Ce qui veut dire in fine que l’on devrait pouvoir arriver à ce que le médecin demandeur soit demandeur d’une prestation et non plus d’un examen spécifique », imagine le Pr Michel Bourguignon. Dans cette optique, les radiologues devraient répondre à une demande d'exploration pour un syndrome clinique comme, par exemple, bilan d'imagerie pour hématurie, pour douleur d'épaule, etc... »

Changement culturel

Si elle demande un vrai changement culturel de longue haleine, cette approche pourrait être « extrêmement efficace à long terme ». Le Code de la santé publique fait déjà un pas dans ce sens puisqu’il stipule dans l’article R1333-66 que « le demandeur fournit au réalisateur les informations nécessaires à la justification de l’exposition demandée dont il dispose. Il précise notamment le motif, la finalité, les circonstances particulières de l’exposition envisagée, notamment l’éventuel état de grossesse, les examens ou actes antérieurement réalisés […] . » En d’autres termes, le demandeur d’un examen d’imagerie est théoriquement tenu de mettre sur son ordonnance les éléments de justification