Les schémas d’un nouveau bâtiment (13 600 m2), comprenant les services des maladies infectieuses et tropicales, de gériatrie et de SSR, avaient été présentés en février par le CHU de Nîmes.
À l'époque, dans cet hôpital comme dans bien d'autres, il n'était pas encore question de confinement, de fermer l’ensemble des activités de chirurgie pendant deux mois, pas plus qu’il n’était envisageable que des patients de réanimation voient leur lit installé dans un bloc opératoire...
Mais une fois connue la possibilité d’une pandémie mondiale, les architectes et Sogea (groupe Vinci) ont dû revoir leurs plans. Présentées en juin, les nouvelles projections affichent désormais des circulations possibles sans croisement et des ascenseurs pouvant être empruntés par certaines catégories de personnel ou de patients en fonction de leurs pathologies. En outre, des chambres à traitement d’air spécifique, en plus grand nombre qu’initialement envisagé, figurent à présent sur la maquette numérique.
Réponse graduée
« Nous rassemblons dans ces murs plusieurs filières qui peuvent être déconnectées ou connectées en fonction des besoins, explique Gérald Berry, architecte associé au sein du cabinet Chabanne. L’objectif est de pouvoir apporter une réponse graduée où tout ou partie du bâtiment pourrait être dédiée soit à la continuité des soins pour lesquels il a initialement été pensé, soit à l’accueil de davantage de patients Covid sans pour autant impacter le fonctionnement des autres services installés sur site. »
En outre, 2 500 m2 de parking promettent d’accueillir des structures modulaires en cas de besoin d’extension des capacités d’accueil. Le tout dans une enveloppe budgétaire restée identique, fixée à 38 millions d’euros.
Autre projet nîmois révisé en phase de conception : l’agrandissement, par surélévation, d’un autre bâtiment (4 700 m2) voué à l’accueil post-urgences. Avec une mise en service prévue en 2022, il sera notamment dédié à l’extension de l’unité de surveillance continue. « Le CHU de Nîmes [dont le directeur général Nicolas Best est aussi le président de la commission architecture au sein de la conférence de DG de CHU, NDLR] souhaitait à l’origine que le bâtiment puisse s'adapter à une augmentation future de cette unité. Or, avec la séquence sanitaire que nous venons de traverser, il a été convenu que l’organisation spatiale prévue à long terme devienne l’organisation à réaliser à court terme », explique Michel Beauvais (cabinet MBA), l’architecte retenu pour cette opération. Une modularité que le CHU, maître d'ouvrage, avait envisagé dès la phase de concours.
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