L’échelle du territoire

À Redon, trois piliers pour une politique RH gagnante

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Publié le 18/10/2024
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Le Centre hospitalier de Redon-Carentoir affiche une dynamique forte de recrutement et d’attractivité. Sa directrice Anne Rousselot-Soulière détaille une stratégie reposant sur trois piliers.

Anne Rousselot-Soulière, directrice du CH de Redon-Carentoir, mise sur l’accueil « en continu » de médecins

Anne Rousselot-Soulière, directrice du CH de Redon-Carentoir, mise sur l’accueil « en continu » de médecins
Crédit photo : DR

Le premier pilier de la stratégie RH redonnaise est l’accueil « en continu » de médecins souhaitant visiter les services de l’établissement et échanger avec des confrères ou la Présidente de la commission médicale d’établissement. « Nous sommes ouverts sur le territoire et au-delà. Nos médecins véhiculent aussi ce message auprès de leurs collègues lorsqu’ils assistent à des congrès par exemple. Ensuite, tout est envisageable : une collaboration potentielle ou un renforcement de notre réseau au bénéfice de la prise en charge des patients », explique sa directrice Anne Rousselot-Soulière. Ces visites permettent aussi aux praticiens de découvrir la variété des parcours professionnels facilitée par l’activité du Groupement hospitalier de territoire (GHT). « Proposer un exercice partagé aux personnels médicaux mais aussi paramédicaux est aussi un atout car notre CH offre une expérience complémentaire à l’hyper-expertise du CHU de Rennes, poursuit la directrice. Nous parlons de métiers exigeants que ce soit psychologiquement, physiquement ou encore en termes d’actualisation constante des connaissances. Nous avons donc imaginé une boîte à outils permettant de faire du sur-mesure ».

Une reconnaissance d’intérêt territorial

Le deuxième volet de la stratégie RH est la valorisation d’un hôpital à taille humaine et à mission territoriale. L’agence régionale de santé Bretagne a d’ailleurs octroyé au centre hospitalier une « reconnaissance d’intérêt territorial à vocation générale ». « Il ne s’agit pas d’un label à proprement dit mais d’une reconnaissance de notre établissement comme pôle d’accès à des soins de haute technicité pour un bassin de vie relativement isolé. Cette vocation particulière signifie que des activités seront obligatoirement maintenues sur le territoire. Par ailleurs, le projet majeur du nouvel hôpital, examiné par le conseil de surveillance en juin dernier, confortera le rôle pivot de notre établissement et permettra un exercice professionnel de qualité pour les hospitaliers dans un environnement ergonomique et chaleureux », souligne la directrice avant de lister l’offre du centre hospitalier : toutes les filières MCO, des services dédiés à la personne âgée ou encore à la santé mentale, des équipements de qualité, une équipe pluridisciplinaire étoffée et bien sûr, des liens privilégiés avec le CHU de Rennes, établissement support du GHT. La communication de l’établissement s’attache d’ailleurs à mettre en valeur les projets et organisations innovants pour « redonner une fierté légitime et méritée aux hospitaliers redonnais » avec toujours le même objectif de convaincre de nouveaux candidats de nous rejoindre.

Nous sommes attentifs à la qualité de la vie extraprofessionnelle qui participe aussi à l’attractivité d’un territoire

Anne Rousselot-Soulière, directrice du CH de Redon

Enfin, le CH vise à simplifier l’installation de futurs professionnels en facilitant la mise à disposition d’un logement ou encore une inscription scolaire. « Nous sommes attentifs à la qualité de la vie extraprofessionnelle qui participe aussi à l’attractivité d’un territoire. Nous avons des liens étroits avec le maire, le président du conseil de surveillance, les élus et le président de Redon Agglomération, mais aussi avec le tissu économique local. J’ajoute que Redon n’est qu’à 45 minutes de Rennes en TGV et à deux heures de Paris (TGV direct). Ceux qui préfèrent la vie urbaine peuvent y vivre tout en venant travailler dans notre établissement. Tout est question d’accompagnement », conclut Anne Rousselot-Soulière.


Source : Le Quotidien du Médecin