La cour d'appel de Bourges a accordé ce jeudi la liberté conditionnelle à Jean-Claude Romand, le faux médecin qui avait tué cinq membres de sa famille en 1993, ont annoncé jeudi son avocat Me Jean-Louis Abad et le parquet général.
« La liberté conditionnelle a été accordée, a déclaré à l'AFP Me Abad. C'est imminent mais sans doute pas aujourd'hui (jeudi). » La décision doit être mise à exécution avant le 28 juin, selon un communiqué de presse du parquet général de Bourges.
Cette libération est conditionnée à une « période de placement sous surveillance électronique probatoire d'une durée de deux ans à l'issue de laquelle le condamné sera soumis pour une durée de dix ans à des mesures d'assistance et de contrôle », selon le communiqué de Marie-Christine Tarrare, procureure générale de Bourges.
Le faux docteur, incarcéré depuis 26 ans, devra à l'issue de la période probatoire s'établir « en un lieu autorisé par l'autorité judiciaire », s'abstenir d'entrer en relation avec les victimes et les parties civiles et aura interdiction de se rendre dans les régions Ile-de-France, Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes, précise le communiqué.
Obligation de soins
M. Romand devra aussi « s'abstenir de toute communication médiatique relative aux crimes pour lesquels il a été condamné », « réparer en tout ou partie » les dommages qu'il a causés et « se soumettre à des mesures d'examen médical, de traitement ou de soins », selon la même source.
La chambre de l'application des peines de Bourges a par cet arrêt infirmé la décision du tribunal de Châteauroux qui avait refusé la liberté conditionnelle à M. Romand le 8 février dernier.
Condamné à la perpétuité en 1996, M. Romand était libérable depuis 2015, après une période de sûreté de 22 ans.
Pendant plus de 15 ans, le faux « Dr Romand », aujourd'hui âgé de 65 ans, avait menti à son entourage, se faisant passer pour un médecin travaillant pour l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), avant d'assassiner en janvier 1993 son épouse, ses deux enfants et ses parents alors que la vérité allait éclater.
Avec AFP
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique