L'ex-gérant d'un club libertin à Listrac-Médoc (Gironde) a été condamné en correctionnelle mercredi, à Libourne, à cinq ans de prison dont un avec sursis pour "abus de faiblesse, agressions sexuelles et exercice illégal de la médecine", après avoir placé sous "emprise mentale" trois femmes, dont l'une atteinte d'un cancer. Dans sa décision, le tribunal correctionnel est même allé au-delà des quatre ans dont un avec sursis requis par le procureur de la République.
La présidente du tribunal a décrit le "même processus d'emprise" et d"esclavagisme" infligé, entre septembre 2012 et juin 2014, à ces femmes malades et vulnérables. L'une était traitée pour un cancer de la thyroïde et les deux autres pour dépression au moment des faits. "Gélules magnétisées", "sang de poulet", séances de spiritisme assorties de "rapports sexuels forcés", "isolement des victimes", le prévenu a suivi, selon les témoignages de ses accusatrices, le même mode opératoire pour chacune d'elles.
Guy Veillon, ostéopathe et compagnon d'une des victimes, était cité à la fois comme victime du "gourou" et co-prévenu pour avoir commandé pour Lamy, les gélules censées guérir ses "patientes". Il a affirmé lui aussi avoir agi sous "son emprise mentale". "Petit à petit, Lamy a pris de plus en plus de place", "moins j'avais de discernement, plus je m'enfonçais". Il a été relaxé par le tribunal. Une autre victime a expliqué devant les juges comment le "gourou" l'a persuadée de suspendre son traitement contre le cancer au point de mettre sa vie en danger.
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