Le tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand a examiné ce mardi les dossiers de 150 familles de victimes dans « l’affaire Meningitec ». La justice a annoncé la désignation d’ici fin décembre de « cinq ou six collèges d’experts » chargés d’examiner les enfants ayant été vaccinés contre la méningite avec des lots supposés défectueux du Meningitec. A chaque fois un pédiatre et un toxicologue seront diligentés dans toute la France, "dans un délai raisonnable", a déclaré Jean-Claude Pierru, le président du tribunal de grande instance de Clermont-Ferrand.
A ce jour, quelque 580 familles, originaires de toute la France, ont porté plainte contre le laboratoire CSP (Centre Spécialités Pharmaceutiques), installé à Cournon-d'Auvergne (Puy-de-Dôme), à qui elles reprochent d'avoir acheminé des seringues susceptibles de contenir des résidus de métaux lourds (oxyde de fer, acier inoxydable, chrome, zinc). Nombre d'enfants vaccinés avec ces lots frelatés souffriraient depuis de réactions en chaîne (diarrhées aiguës, fortes poussées de fièvre, troubles du sommeil, irritabilité, éruptions cutanées, etc...). Des adultes également vaccinés auraient pour leur part développé des maladies auto-immunes.
A l’issu de l’audience Maitre Ludot s’est félicité de la décision du tribunal. "Seule la nomination d'experts va permettre d'avoir la vérité, d'apaiser et de rassurer pour l'avenir" les parents de ces enfants a-t-il déclaré. "C'est un bon début, j'ai l'impression qu'on commence enfin à être entendus", a aussitôt réagi Audrey Cheynau, une mère de famille de Loire-Atlantique, venue à l'audience avec une cinquantaine d'autres parents. "Je n'ai pas envie que ces familles soit encore dans l'amertume sur le plan pénal. Nous irons donc nous faire reconnaître comme victimes auprès de la justice italienne", a souligné Emmanuel Ludot. En France, une autre série de plaintes sera examinée lors d'une autre audience, le 26 janvier prochain, également à Clermont-Ferrand.
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