Régulation : correctionnelle pour une permanencière du Samu d’Angers

Publié le 20/06/2014

Une permanencière du Samu, chargée de gérer les appels adressés au 15, et le CHU d'Angers, ont été renvoyés devant le tribunal correctionnel après le décès en 2009 d'une femme de 27 ans, faute d'une prise en charge rapide lors d'un malaise. Le 9 avril 2009, Arnaud Blot avait multiplié les appels au 15 et décrit auprès de Florence Madet, permanencière auxiliaire de régulation médicale (Parm) du Samu, le malaise dont était victime sa femme, qui avait mis au monde son troisième enfant un mois et demi auparavant. Malgré les descriptions angoissées du mari mais aussi de la soeur de la victime: "elle n'arrive pas à respirer", "elle ne peut pas parler", "elle divague", le médecin régulateur du Samu n'avait été prévenu par une seconde permanencière que 34 minutes après le premier appel du mari.

Le médecin avait immédiatement ordonné à un véhicule du Samu d'intervenir. Quelques minutes avant les pompiers, alertés par la famille, étaient arrivés sur place. La victime avait été transportée au CHU d'Angers mais n'avait pu être ranimée. La cause du décès la plus probable est une embolie pulmonaire, mais le diagnostic n'a pu être confirmé faute d'autopsie.

Florence Madet, décrite comme une professionnelle consciencieuse, a reconnu durant l'enquête avoir commis une faute de discernement, ayant cru que la victime faisait une crise d'angoisse.Au Centre hospitalier universitaire d'Angers, il est reproché d'avoir organisé le service de permanence du 15 avec un seul médecin régulateur malgré l'importance de l'activité, d'avoir laissé aux Parm une autonomie de traitement des appels excédant leur compétence et de n'avoir pas proposé aux Parm une formation adaptée.



Source : lequotidiendumedecin.fr