Dans l’affaire du nourrisson décédé, le tribunal correctionnel de Metz a finalement relaxé le pédiatre et la gynécologue. Le bébé était décédé en 2005 dans une clinique privée de la ville suite à une infection générale et méningée à streptocoques du groupe B. Alors que les experts relevaient une négligence de la part des médecins qui n’auraient pas suivi les recommandations de l’Anaes (prédécesseur de la HAS), lors de la dernière audience (fin janvier) le ministère public avait demandé trois mois d’emprisonnement, ainsi que de 2000 euros d’amende pour les deux médecins.
L’avocat de la gynécologue semble donc satisfaite de la décision, ainsi qu’il l’a expliqué à l’AFP : "la responsabilité médicale, c'est avant tout une responsabilité éventuellement civile (...), ça ne doit pas être le renvoi devant des juridictions répressives, qui doit rester l'exception", a-t-il indiqué, considèrant que si chaque médecin agit en ayant peur d’une assignation en justice, il n’y en aurait un jour plus du tout...
L’affaire n’est pas terminée pour autant, car les parents de l’enfant décédé compte faire appel. "Avec la famille, on a décidé d'interjeter appel au civil de cette décision" car "on ne peut pas concevoir qu'il n'y ait pas de suites judiciaires. Les experts ont parlé, cet enfant n'est pas décédé par fatalité" annonce l’avocat de la famille.
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