Le Dr Xavier Côte, ancien médecin généraliste d’une petite commune d'Ille-et-Villaine a été mis en examen jeudi à Rouen pour meurtre dans l'enquête sur la mort dans cette ville d'un psychiatre, en octobre dernier. Âgé de 51 ans, célibataire, cet ancien généraliste, avait exercé en Normandie avant de changer de région. Il s’était alors installé en 2007 à Crevin (photo), une bourgade entre Rennes et Nantes, mais n’y avait pas exercé longtemps. "Nous étions contents car nous n'avions plus de médecin, mais cela n'a duré que quelques mois. Il affichait souvent qu'il était en congé, puis nous avons appris qu'il était suspendu", a expliqué le maire de Crevin, Daniel Gendrot à l'Agence France Presse. Interpellé à son domicile mardi, il avait été transféré à Rouen et placé en garde à vue.
Un médecin déjà connu de la justice
La mise examen du Dr Côte relance les investigations sur le meutre du Dr Laurent Fabre, 61 ans, psychiatre à Rouen, retrouvé poignardé à la porte de son cabinet le 17 octobre dernier, mais dans des circonstances qui n’avaient pas été élucidées. Quoique le suspect ait jusque-là refusé de s'expliquer devant les policiers, les enquêteurs ont indiqué avoir contre lui "tout un faisceau d'indices". L'ancien médecin était déjà connu de la justice pour des affaires de port d'arme et d'"atteinte à la dignité humaine", a indiqué le chef-adjoint du SRPJ de Rouen, Jean-Michel Bolusset, au cours d'une conférence de presse conjointe avec le procureur-adjoint, Jean-Claude Belot. "Nous avons affaire à quelqu'un d'intelligent, cela peut prendre du temps", a t-il prévenu, précisant que le parquet demandait la mise en détention provisoire.
Un patient au profil atypique
C’est en analysant un fichier d'environ 2.000 patients, que les enquêteurs ont fini par s'intéresser à l'un d'entre eux, au profil atypique. Le médecin généraliste avait été un patient jusqu'en 1999 du Dr Fabre. Le parquet et la PJ ont confirmé que le téléphone portable du suspect avait été géolocalisé près du cabinet du psychiatre, en plein centre de Rouen, le jour du crime. Mais ils ont en revanche reconnu lors de la conférence de presse ne pas avoir d'hypothèse solide sur le mobile du crime. En fin d’après-midi, le médecin a été écroué en maison d’arrêt.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique