Le laboratoire Marette refuse d’être montré du doigt sans réagir. Mis en cause dans l’affaire des nouveau-nés décédés à l’hôpital de Chambéry en décembre, le laboratoire du Calvados tente désormais de faire porter la responsabilité sur l’hôpital en utilisant deux arguments. Lors d’une conférence de presse, Me Matthieu Lemaire, l’avocat du laboratoire, a d’abord accusé l’établissement d’avoir utilisé une poche alimentaire périmée depuis trois jours. La poche en question est celle administrée au bébé qui a pu être sauvé in extremis et non à l’un des trois nourissons décédés. Mais pour l’avocat cela suffit à démontrer que des doutes peuvent être émis sur les pratiques de l’hôpital « Je ne dis pas que ces dysfonctionnements ont un quelconque lien causal avec les décès, mais il n’en demeure pas moins qu’on ne peut pas considérer qu’il s’agit d’une bonne pratique » a déclaré Me Lemaire, ajoutant « Toute l’attention s’est focalisée sur la laboratoire Marette, alors que c’est une information importante ». L’avocat a par ailleurs insisté sur le fait que, parmi tous les clients du laboratoire, les seuls incidents rapportés viennent de cet hôpital de Chambéry.
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Du côté du ministère de la santé, on souligne qu’un rapport conjoint de l’inspection de l’ARS et de l’ANSM conduite le 7 janvier à l’hôpital sera rendu public la semaine prochaine. Il fera le point « « sur les conditions d’administration et de stockage des poches de nutrition parentérale, et donc sur le respect des dates limites d’utilisation de ces poches » explique le ministère rappelant que les trois nourrissons décédés « n `ont pas reçu de poches périmées ».
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