Un ancien anatomopathologiste américain, qui exerçait dans un hôpital pour vétérans de l'Arkansas, est accusé de trois homicides involontaires sur des patients. Il aurait également falsifié, pendant plusieurs années, des résultats d'analyses afin de cacher ses erreurs de diagnostics, a révélé la presse américaine la semaine dernière.
Âgé de 53 ans, le Dr Robert Morris Levy est également accusé d'avoir produit de faux bilans, et de fraude informatique et postale.
Suspendu à deux reprises, en mars 2016 et octobre 2017, le médecin a fini par être licencié en avril 2018. Après son licenciement, plus de 33 000 analyses et bilans réalisés par ce praticien depuis 2005 ont été analysés.
3 000 dossiers erronés
Plus de 3 000 contenaient des erreurs ou de mauvais diagnostics, dont 30 avec des conséquences sérieuses pour la santé des patients. Les décès des trois patients sont dus à des résultats incorrects ou trompeurs. Dans un des trois cas, la cause du décès est un cancer de la prostate, alors que le Dr Levy avait assuré que les résultats de la biopsie n'indiquaient pas de cancer.
Ces fautes graves seraient en partie dues, selon le procureur fédéral, à la consommation d'alcool du spécialiste sur son lieu de travail – alors qu'il s'était engagé à plusieurs reprises à arrêter. Pour ne pas se faire démasquer, le médecin prenait du « 2méthyl-2butanol », un alcool tertiaire qui produit les effets de l'ivresse, mais n'est pas détectable lors de dépistages d'alcool ou de drogue.
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