Poursuivi en octobre pour avoir généré 35 faux passes sanitaires à partir de son compte Ameli Pro, un médecin de 75 ans du Cantal a été condamné à six mois de prison avec sursis, une amende de 40 000 euros et une interdiction d’exercer la médecine durant cinq ans, a rapporté le quotidien « La Montagne ». Son fils, poursuivi pour avoir mis en relation son père et les candidats aux faux passes a écopé d'une peine de 3 000 euros dont 1 500 euros avec sursis.
Devant le tribunal, le praticien a reconnu les faits reprochés mais a tenu à s'expliquer. « Je me suis trouvé face à des gens très embêtés de ne pas pouvoir travailler, et qui souhaitaient le faire, avance-t-il. J’ai donc accepté de faire de faux passes sanitaires. »
Au pays de Pasteur
Le praticien septuagénaire, qui ne demandait pas de rémunération en échange de cette activité frauduleuse, agissait davantage par idéologie face à un vaccin qu’il juge « nocif ». Selon lui, il y a entre « trois et cinq morts sur 100 000 injections », cite le quotidien local.
Ces allégations n'ont pas convaincu le procureur de la République, certain de la culpabilité des deux prévenus. « Il y a des aveux, des vérifications techniques, tous les éléments sont présents pour rentrer en voie de condamnation. En garde à vue, vous avez indiqué le fait que l’apparition de ce virus servait d’alibi pour faire oublier le mouvement des Gilets jaunes. Sur quel fondement peut-on dire cela, dans le pays de Pasteur ou de Descartes, quelle est la rationalité de tels propos ? », a-t-il lancé à l'adresse du médecin.
Jusqu’à quatre fois plus d’antibiotiques prescrits quand le patient est demandeur
Face au casse-tête des déplacements, les médecins franciliens s’adaptent
« Des endroits où on n’intervient plus » : l’alerte de SOS Médecins à la veille de la mobilisation contre les violences
Renoncement aux soins : une femme sur deux sacrifie son suivi gynécologique