Un autre, jeune médecin généraliste dans les Hauts-de-Seine et trésorier du collectif, a par ailleurs été sanctionné plus lourdement d'une suspension d'exercice de trois mois avec sursis, indique le collectif Fake Med. Ce praticien était visé par deux plaintes, l’une du Syndicat national des médecins homéopathes français (SNMHF), l’autre de l’Union collégiale, à laquelle l'Ordre départemental s’était associé.

« D'autres médecins attendaient encore leur condamnation par lettre recommandée avec accusé de réception, ou ne nous en ont pas encore fait part », indique Cyril Vidal, président du collectif. En tout, une quarantaine de plaintes avaient été déposées contre ces médecins signataires.

« Irrégularités »

Le collectif Fake Med a exprimé ce 19 février, sa « colère » et son « incompréhension » devant la sévérité de ces sanctions et dénonce une atteinte « inadmissible » à la liberté d'expression.

Il appelle l'Ordre national à prendre une décision « de droit », « au-delà des intérêts personnels et corporatistes, au-delà des croisades locales » et à laver l'honneur de l'institution ordinale en annulant ces décisions prises « dans un contexte d'audiences entachées d'irrégularités ». « Lors d'une audience, une médecin homéopathe siégeait dans le jury, indique Cyril Vidal. Or on ne peut pas être à la fois juge et partie ! »

Ces décisions ont fait réagir de nombreux médecins et professionnels de santé sur les réseaux sociaux, « agacés » par ces décisions et l'inaction de l'instance ordinale.

[Mise à jour le 21/02/2020 à 18 h 30] Ce vendredi, le président de l'Ordre, le Dr Patrick Bouet, a finalement indiqué qu'il allait « faire appel à titre conservatoire » de ces affaires jugées par la CDPI d’Ile-de-France. « Il s’agit d’appels sur la forme, compte-tenu de la composition de la formation du jugement », a-t-il précisé.