Un médecin généraliste du Doubs a été reconnu coupable d'agressions sexuelles sur une jeune patiente et condamné à deux ans de prison avec sursis, indique « L'Est Républicain ».
Les faits remontent à 2014, alors que la jeune femme avait une vingtaine d'années. En consultation pour un acte gynécologique, la patiente aurait été abusée sexuellement, alors que son médecin, soupçonnant un kyste ovarien, était en train de pratiquer un toucher vaginal. « Ce jour-là, il a commencé par me masser et me toucher les jambes, a confié la plaignante au quotidien régional. Puis, j’ai senti qu’il avait dérapé. » Le médecin n'a jamais reconnu les faits.
La jeune femme a porté plainte devant les gendarmes. Durant les investigations, ils ont tenté de savoir si le médecin avait pu faire d’autres victimes. D’autres patientes se seraient fait connaître, mais pour des agissements soumis à prescription. Après une longue procédure, le médecin a finalement été jugé en correctionnelle le 16 juin, au palais de justice de Besançon.
Suspendu par l'Ordre
Son avocat avait plaidé la relaxe, estimant qu'il n'y avait « pas d’élément de preuve » hormis le témoignage de la plaignante. Il a fourni au tribunal 263 attestations, dont 152 écrites par des femmes assurant qu'il est « un bon médecin sur le plan gynécologique ». Le médecin, désormais à la retraite, n'a pas fait appel de la sanction.
Avant le jugement, il s’était déjà vu infliger une suspension d’un an par l'Ordre des médecins, contestée devant le Conseil national de l’Ordre des médecins. La suspension avait fini par être ramenée à huit jours.
La plaignante, reconnue victime, indique être allée au bout de cette procédure pour son honneur et pour inciter d’autres victimes éventuelles à parler.
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