Rapidité de la réanimation, massage, présence d’un risque choquable sont les facteurs principaux de bon pronostic dans l’arrêt cardiorespiratoire (ACR). Mais l’hypothermie et la réalisation d’une coronarographie constituent aussi des facteurs de bon pronostic dans les arrêts cardiorespiratoires sur troubles du rythme dont un bon nombre est lié à une cause cardiaque. Chez ces patients, la réalisation d’une angioplastie et sa réussite augmentent significativement les chances de survie à court mais aussi long terme.
Résultat, les recommandations européennes (ESC) prônent depuis 2 012 la réalisation systématique d’une coronarographie dans les ACR avec segment ST +. Mais la coronarographie est aussi recommandée en absence de ST + dès qu’on suspecte une cause cardiaque. Ceci après investigation complémentaire (écho, scanner, recherche d’une hémorragie méningée...) et délai de réflexion (une heure) quand on n’a pas retrouvé d’autres causes évidentes. La présence de signes ST + à l’ECG étant en effet de sensibilité médiocre chez ces patients.
En revanche lors d’ACR de cause non cardiaque récupéré évidente type fausse route, dans les causes cardiaques non coronaires (cardiopathie non ischémique) quand le délai est trop long pour espérer une récupération neurologique ou que les comorbidités sont trop importantes (sujet âgé), la coronarographie après ACR n’est pas justifiée.
À l’opposé, chez un sujet réanimé sur fibrillation ventriculaire chez lequel on suspecte une cause cardiaque même en absence d’onde ST + il faut promouvoir une admission directement en salle de cathétérisme plutôt qu’en réanimation pour la réalisation d’une coronarographie dans les plus brefs délais.
D’après la communication du Dr Guillaume Leurent.
Encadré
Epidémiologie de l’ACR
Environ 40.000 cas/an en France.
Dans le registre Fr RéAC français qui a recensé sur 2,5 ans (juillet 2011- décembre 2013), 20.500 ACR (non exhaustif/sites volontaires), 19% ont récupéré une circulation spontanée, 17% étaient en vie à l’arrivée à l’hôpital. A un mois, seulement 5% de survivants dont certains avec séquelles neurologiques lourdes.
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