La morbimortalité liée au diabète ne cesse de s'accroître au niveau mondial. Quelque 400 millions de personnes sont concernées, dans 90 % des cas il s'agit d'un diabète de type 2 (DT2). Or, seul un patient sur deux est aujourd'hui bien contrôlé, malgré les nombreux traitements disponibles.
Un constat qui conduit à poursuivre les recherches pour élargir encore l'arsenal thérapeutique afin de répondre aux besoins d'un plus grand nombre de patients. Le développement, par le laboratoire Sanofi, de l'insuline glargine 300 s'inscrit dans cette démarche. En effet, la mise à disposition dans 35 pays, et depuis juin dernier en France, d'une insuline basale plus performante peut aider à lever les freins au recours à l'insuline, tant chez les patients que chez les praticiens.
Les essais cliniques menés avec l'insuline glargine 300 versus l'insuline glargine 100 ont confirmé ses bénéfices chez les patients diabétiques de type 2. Elle s'est montrée non inférieure à la glargine 100 en termes d'évolution de l’HbA1c à 6 mois, avec une réduction des hypoglycémies confirmées et/ou sévères, la nuit et quelle que soit l'heure dans la journée. De nouvelles données présentées lors du congrès soulignent que cette baisse des hypoglycémies sous insuline glargine 300 vs 100 est observée quel que soit le taux d'HbA1c (1).
Ainsi, l'insuline glargine 300 représente une nouvelle arme thérapeutique pour améliorer le contrôle de la glycémie chez les diabétiques de type 2.
Afin de faire le lien entre les essais cliniques et la pratique quotidienne, ses bénéfices vont être évalués dans la vraie vie comparativement à d'autres insulines basales dans le cadre d'un vaste programme : « Toujeo real life study program ».
L'association fixe d'une insuline basale (qui agit surtout sur la glycémie à jeun) et d'un agoniste du récepteur du GLP1 (qui agit plutôt sur la glycémie postprandiale) comme iGlarLixi (insuline glargine 100 et lixisenatide) constitue une autre voie de progrès pour les diabétiques insuffisamment contrôlés par la seule insuline basale et jusqu'à deux antidiabétiques oraux. Cette association a été évaluée dans le cadre du programme Lixilan, qui a permis de suivre plus de 1900 diabétiques de type 2 pendant 30 semaines dans deux études, Lixilan-O et Lixilan-L. La première a inclus des diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés avec de la metformine seule ou associée à un autre antidiabétique oral, qui ont été randomisés pour recevoir, en plus de la metformine, de l’IGlarLixi, de l’insuline glargine ou du lixisenatide. L’étude LixiLan-L a de son côté inclus des diabétiques de type 2 insuffisamment contrôlés par de l’insuline basale seule ou associée à un ou deux antidiabétiques oraux, qui ont alors reçu soit de l’insuline glargine seule, soit l’association fixe.
Dans ces deux études, le traitement par IglarLixi s’est accompagné d’un meilleur contrôle de la glycémie, sans majoration du risque d’hypoglycémie, sans prise de poids dans LixiLan-O et avec une réduction pondérale dans LixiLan-L, et au prix de peu d'effets secondaires gastro-intestinaux (2,3). L’association fixe a également permis de réduire la variabilité glycémique dans les deux études (4). Enfin, une analyse post-hoc de l’étude Lixilan-L a confirmé le meilleur contrôle des glycémies post-prandiales avec l’association fixe qu’avec l’insuline glargine seule (5).
D’après une conférence de presse des laboratoires Sanofi
(1) Bonnadona R et al. Abs 810
(2) Rosenstock J et al. Abstract number A-16-285
(3) Aroda VR et al. Abstract number A-16-279
(4) Aronson R et al. Abs 161 856
(5) Vidal J et al. Abs 801
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