Le traitement du diabète de type 1 est très contraignant pour les enfants, les adolescents, leurs familles et de nombreux jeunes ne sont pas à l’objectif.
L’étude TEENs est une vaste étude observationnelle qui vise à évaluer la perception de la maladie par les jeunes patients et leur famille et les modalités de prise en charge afin de définir les approches les plus pertinentes. Cette enquête a inclus, au niveau mondial, 5 960 diabétiques de type 1 recrutés dans 20 pays. Les données rapportées lors du congrès portent sur la cohorte européenne, riche de 2 943 jeunes recrutés par 111 centres dans 11 pays, dont la France.
Trois groupes d’âge ont été considérés : enfants (8-12 ans ; n = 887), adolescents (13-18 ans ; n = 1 451), jeunes adultes (19-25 ans ; n = 605). Le questionnaire Problem areas in diabetes (PAID) a été administré aux patients âgés de plus de 13 ans, et une version révisée aux parents des plus jeunes.
La médiane de durée du diabète était de 6,5 ans et le taux d’HbA1c, mesuré de manière standardisée, de 8,1 % en moyenne.
Au total, seuls 35 % des jeunes diabétiques étaient à l’objectif, défini par l’association américaine du diabète (ADA) par une HbA1c inférieure à 7,5 % chez les sujets de 18 ans ou moins, et une HbA1c inférieure à 7 % chez les jeunes adultes (19-25 ans). Cette étude confirme les difficultés rencontrées lors du passage à l’âge adulte : en effet, l’objectif était atteint chez 38 % des 8-12 ans mais seulement 23 % des 19-25 ans.
« Chez les patients à l’objectif, il y a un plus grand recours aux pompes à insuline (34-35 % versus 29-27 %) et une surveillance des glycémies capillaires plus étroite (6,2-5,1/jour versus 5,5-4,4/j) », a indiqué le Pr Éric Renard (Montpellier). La fréquence des glycémies capillaires tend à diminuer avec l’âge. L’utilisation de la mesure continue du glucose ne concernait que peu de participants.
L’impact du diabète a été jugé plus négativement par les parents que par les diabétiques eux-mêmes. Les parents des 13-18 ans sont par exemple deux fois plus inquiets que leur enfant, « ce qui souligne l’importance de trouver les bons arguments en direction des jeunes diabétiques », a estimé le Pr Renard.
Il est ainsi nécessaire d’identifier les approches permettant d’améliorer le contrôle glycémique chez les jeunes diabétiques européens.
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