Des clichés qui font tout changer

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Publié le 24/06/2022
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Depuis des décennies, diverses classifications de la rétinopathie diabétique (RD) — dont celle de ETDRS qui fait référence — ont déterminé la gravité, le pronostic, les modalités de surveillance et les indications thérapeutiques d’après la rétinographie standard qui explore avec un angle de 55° et jusqu’à 120° en superposant les champs.

Mais, depuis cinq ans, l’imagerie grand champ a révolutionné l’exploration rétinienne, en particulier dans la RD. Elle permet de voir toute la périphérie en un seul cliché de 200°, avec un gain de temps et de précision, et elle est devenue le mètre étalon pour l’examen de la rétine.

Elle a aussi montré que 30 à 40 % des lésions de la RD prédominent en dehors des champs utilisés par ETDRS, alors que cette prédominance périphérique multiplie le risque de progression par trois.

Ainsi, 10 % des RD sont en réalité à un stade plus sévère que si l’on se réfère à la rétinographie standard. Il n’est donc plus possible de continuer à utiliser les données ETDRS pour décider de la prise en charge et une nouvelle classification est nécessaire pour une évaluation plus précise de la progression de la RD.

Dr Maia Bovard-Gouffrant

Source : Le Quotidien du médecin