Polyarthrite rhumatoïde

Des arguments pour introduire les anti-TNF plus tôt

Publié le 02/07/2015
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La présentation des résultats de l’étude C-Early (1) montre que l’association précoce de certolizumab-pegol (CZP) au méthotrexate (MTX) est associée à une amélioration significative des critères cliniques et radiographiques de la maladie, avec une traduction en terme d’activités professionnelles.

C-Early a inclus près de 900 patients présentant une PR active répondant aux critères ACR/EULAR 2010, diagnostiqués depuis moins d’un an et n’ayant jamais reçu de traitement de fond (DMARD). Les trois-quarts de ces patients ont reçu, en plus du MTX du CZP (200 mg toutes les deux semaines après trois doses de 400 mg à S0, S2 et S4).

On enregistre en effet une amélioration significative, à 40 et 52 semaines, des différents scores cliniques : le taux de rémission (mREM), le taux de faible activité de la maladie (mLAD), le score ACR50 (p ‹ 0,001). Il en va de même pour les critères radiologiques : mTTS, score d’érosion et diminution de l’interligne articulaire (p ‹ 0,001).

Ces améliorations vont de pair avec l’évaluation par le patient, avec les capacités fonctionnelles à domicile et aussi au travail, avec une réduction marquée du besoin d’assistance dans les activités journalières.

Enfin, le profil de tolérance n’a pas révélé de surprises, avec plus d’infections dans le groupe CZP/MTX (71,8 versus 52,7 années-patients) mais des taux comparables d’infections sévères (3,3 versus 3,7). On a enregistré, respectivement, 2 et 1 décès.

(1) Emery P et al.

Source : Le Quotidien du Médecin: 9425