Le défi de la prise en charge des soins non programmés a fait l'objet de multiples contributions savantes, souvent dans le cadre de rapports sur les urgences.
Dans son opus 2015, le Dr Jean-Yves Grall proposait de mobiliser un vaste « réseau territorial » des soins non programmés impliquant l'ensemble des professionnels et structures (GHT, hôpitaux publics et privés, maisons de santé, généralistes et spécialistes libéraux, etc.), sous l'égide de l'agence régionale de santé. La clé ? « Une régulation médicale adaptée, et notamment une régulation de médecine générale au mieux 24 heures/24, dont il faut faire la promotion en journée, aux heures ouvrables et pas seulement en période de permanence des soins ». Le rapport Grall préconisait d’expérimenter une lettre clé spécifique « acte non programmé » pendant un an.
L'an passé, dans un autre rapport d'information sur les urgences, trois sénateurs recommandaient une tarification « incitative » à la prise en charge des urgences légères par les médecins libéraux, l'adossement des maisons médicales de garde aux urgences et l'élargissement de la permanence des soins au samedi matin...
Quant à la Cour des comptes, elle a sorti le bazooka fin novembre 2017 en proposant de conditionner une partie des rémunérations des médecins au développement de la permanence des soins, à l'extension des horaires d'ouverture et à la réponse aux soins non programmés !
Article suivant
Avec son unité de soins non programmés, la MSP du Véron donne l'exemple
Entre carotte et bâton, une pluie de solutions
Avec son unité de soins non programmés, la MSP du Véron donne l'exemple
Agendas partagés, pratiques avancées, unités légères : la profession sur le pont
339
« Les maisons médicales de garde ne parviennent plus à se développer »
Transition de genre : la Cpam du Bas-Rhin devant la justice
Plus de 3 700 décès en France liés à la chaleur en 2024, un bilan moins lourd que les deux étés précédents
Affaire Le Scouarnec : l'Ordre des médecins accusé une fois de plus de corporatisme
Procès Le Scouarnec : la Ciivise appelle à mettre fin aux « silences » qui permettent les crimes