Au Royaume-Uni, les infirmières en pratique avancée (IPA) existent depuis la fin des années 1970 alors que la France voit naître ce nouveau métier.
Anna Valente, IPA au Western sussex hospitals (sud de l'Angleterre), a détaillé à CHAM les contours de sa pratique. À la différence des infirmières de bloc opératoire (IBODE) françaises, les paramédicales britanniques hautement qualifiées n'ont pas pour unique rôle d'assister le chirurgien. Elles posent des diagnostics, établissent des programmes de soins et réalisent des interventions (notamment chirurgicales) en indépendance. « Nos missions dépendent de l'expérience, du lieu de travail ou de l'équipe médicale, explique Anna Valente. En orthopédie, je suis autorisée à prescrire des radios et des échographies, à demander des tests sanguins, à faire des sutures et à dispenser des injections articulaires. »
En moyenne, les IPA britanniques touchent entre 37 500 et 70 000 livres par an (42 000 à 78 000 euros), soit entre 10 000 et 25 000 livres (entre 11 200 et 28 000 euros) de plus qu'une infirmière classique.
Selon Anna Valente, cette délégation de tâches s'est installée en bonne intelligence avec les praticiens, avec qui « le niveau de confiance est très bon ». Et ce d'autant plus que les IPA apparaissent comme une solution à la pénurie médicale dont souffre le système de santé britannique.
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