Sylvain Zorman, post doctorant depuis 2011 à Yale dans le laboratoire de James Rothman
« La nouvelle est tombée au milieu de la nuit. Personnellement je l’ai entendu à 6 heures du matin en allumant ma radio. Tout le laboratoire est un peu sous le choc même si on s’y attendait un peu, c’est assez fou. Ça fait de nombreuses années que James Rothman attend ça. Chaque année, on sentait sa déception le jour de l’annonce des nominations au prix Nobel. Le fait que Thomas Südohf ait reçu le prix Lasker 2013 était un signal montrant que ses travaux étaient toujours d’actualité. »
« James Rothman est brillant, c’est un visionnaire. Il est toujours très professionnel ce qui ne l’empêche d’être quelqu’un de remarquable sur le plan humain. Au delà des travaux, le Nobel va doper l’ensemble des recherches de notre laboratoire, beaucoup de choses sont encore à découvrir dans le domaine du trafic membranaire. Et pour ma part, je trouve ce prix largement mérité et je suis très fier d’avoir pu, modestement, participer à ces travaux. » (*)
Thierry Galli, Directeur de Recherche à l’INSERM, en biologie cellulaire et neurosciences
« Ce qui est récompensé cette année, c’est la compréhension des mécanismes qui permettent à nos cellules de libérer les hormones peptidiques et les neurotransmetteurs : un processus qui est fondamental en neurologie et en endocrinologie, et même au-delà. Ce mécanisme est ubiquitaire et commun de la levure jusqu’ à l’homme, c’est ce qui relie humblement les espèces !
Randy Schekman a travaillé sur la levure, James Rothman, le biochimiste sur les compartiments cellulaires, et Thomas Südohf le neurobiologiste sur les transports membranaires. Leurs travaux sont donc complémentaires et indissociables. J’avais d’ailleurs pronostiqué que James Rothman était nobélisable, d’une part, parce qu’un membre de mon équipe a travaillé dans son laboratoire et que nous connaissons bien ses travaux, et d’autre part, parce que l’on " fête " les 20 ans de sa publication dans Nature en 2013 qui traçait les fondements des mécanismes dont on parle aujourd’hui.
Les trois ont obtenu le Prix Lasker, James Rothman et Randy Schekman la même année en 2002, et Südohf en septembre dernier. »
(*) Mise à jour le 8 octobre 2013
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