« On a fait le constat d'une abstention phénoménale des médecins aux élections, cela interpelle forcément ! Il faut faire connaître le travail de l'URPS et être un relais auprès des pouvoirs publics, notamment l'ARS et la caisse », indique le généraliste, retraité actif de 70 ans, installé à Strasbourg.
Aux manettes de l'URPS, pas question d'être « la courroie de transmission » des ARS vers la profession ou des « béni-oui-oui » ! « Nous sommes dans l'idée d'un vrai retour politique, plus rentre-dedans et incisif vis-à-vis de nos tutelles ! Il y en a marre de toute cette infrastructure de l'État, de ces tonnes de recommandations à interpréter, tempête le Dr Bronner, ex-vice-président de la FMF. La manière dont les libéraux sont traités — les médecins mais aussi les infirmiers ou les kinés — est hallucinante. Nous voulons être le porte-parole de ce ressenti. »
Au-delà, le nouveau président de l'URPS se dit « très attentif à la réforme territoriale de la santé », surveillée « comme le lait sur le feu », et qui se poursuit avec l'implantation des CPTS, des maisons de santé et des équipes de soins primaires. « Il n'y a pas que l'exercice interpro : beaucoup de médecins isolés en ont marre et il faut les soutenir. Entre le gouvernement qui veut mettre des CPTS partout et les médecins enthousiastes qui font du bon boulot, il y a aussi de nombreux médecins au milieu qui ne veulent pas qu'on les embête avec ça », rappelle le généraliste alsacien, soulignant « le fossé » entre le terrain et les autorités.
Le Dr Bronner misera sur sa longue expérience syndicale au niveau national et le fait d'être moins occupé, en tant que retraité actif. « Cela me laisse du temps, ce qui est un des gros problèmes des libéraux qui s'investissent dans les syndicats. »
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